Chaque année, à l’approche de l’automne, le virus respiratoire syncytial (VRS) refait surface. Il touche principalement les nourrissons et les personnes âgées, causant des bronchiolites chez les plus petits et des infections respiratoires parfois sévères chez les plus âgés ou les plus fragiles. L’épidémie débute généralement mi-octobre, avec un pic en décembre, et s’étend jusqu’au printemps. La prévention reste plus que jamais un enjeu de santé publique – et une affaire collective.
Ce virus est très fréquent chez les enfants de moins de 2 ans : chaque année, près d’un tiers d’entre eux est concerné. Dans la majorité des cas, les symptômes restent bénins, mais certains nourrissons peuvent développer des formes plus graves nécessitant une hospitalisation. Même chose chez les personnes âgées, surtout celles souffrant de pathologies chroniques.
Pour limiter la circulation du VRS, chacun peut agir. Les gestes barrières, déjà bien connus, restent efficaces :
Ces réflexes sont particulièrement importants dans les familles avec de jeunes enfants, mais aussi dans les lieux de vie collective ou les cabinets de soins.
En complément des gestes barrières, deux approches médicales permettent aujourd’hui de mieux protéger les nourrissons contre le VRS :
Le Beyfortus® (nirsévimab) est un anticorps monoclonal administré en une seule injection. Il est proposé à tous les nouveau-nés, à la maternité ou en ville, et les protège tout au long de la saison épidémique.
Lors de la saison 2024-2025, près de 5 800 hospitalisations ont été évitées grâce à ce traitement en France.
Abrysvo® est un vaccin destiné aux femmes enceintes entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée. Il permet de transmettre des anticorps au nourrisson via le placenta, pour qu’il soit protégé dès ses premiers jours de vie.
Cette vaccination peut être proposée par les médecins, sages-femmes, pharmaciens et infirmiers.
L’an dernier, la mobilisation en Île-de-France a porté ses fruits :
Pour 2025-2026, la mobilisation de chacun reste déterminante : informer, prescrire, accompagner les familles dans leur parcours de prévention.
Professionnels libéraux, structures de soins, maternités, CPTS : c’est ensemble que nous pouvons améliorer la couverture et limiter les formes graves.