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Le cancer de l’ovaire

Définitions / quelques chiffres : 

En France, on estime à 5 348 le nombre de nouveaux cas de cancer de l'ovaire par an. 

Dans le cas où un cancer se développe sur l'un des deux ovaires, les cellules cancéreuses sont d'abord peu nombreuses et se trouvent principalement dans la couche externe de l'ovaire (au niveau de l'épithélium). On parle de cancer épithélial de l’ovaire. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne.

Au cours de son développement, la tumeur prend de l'ampleur et peut entraîner la rupture de la capsule qui entoure l'ovaire. Les cellules cancéreuses peuvent échapper dans le bassin et causer des dommages aux organes voisins, tels que les trompes de Fallope, l'utérus, la vessie, le rectum et l'autre ovaire. On évoque l'extension pelvienne ou locorégionale. Les cellules cancéreuses peuvent ensuite se propager en dehors du bassin et atteindre le péritoine ou les ganglions lymphatiques de l'abdomen.

Enfin, si aucun traitement n’est entrepris, le cancer risque de se propager à des organes éloignés comme le foie ou les poumons, en empruntant les vaisseaux sanguins et lymphatiques. On parle alors de métastases.

Facteurs de risque :

La présence d'une anomalie génétique héréditaire telle qu'une mutation des gènes BRCA 1 ou 2, ou plus rarement d'un des gènes du syndrome de Lynch, constitue le principal facteur de risque de développer un cancer de l'ovaire. Elle est impliquée dans 15 à 20 % des cancers de l'ovaire de haut grade.

Par ailleurs, la présence de plusieurs cancers du sein et / ou de l'ovaire dans une même famille et ce malgré l'absence de mutation génétique dans la famille, constitue également un facteur de risque.

D’autres facteurs augmentent le risque de développer un cancer de l’ovaire, tels que :

  • L’absence de grossesse
  • La surcharge pondérale et l’obésité
  • La précocité des règles
  • Une ménopause tardive
  • L’âge (65 ans en moyenne lors du diagnostic)

Symptômes :

Un cancer de l’ovaire provoque peu de symptômes. De ce fait, il est souvent diagnostiqué lorsque des cellules cancéreuses ont atteint le péritoine.

Néanmoins, il peut être suspecté devant plusieurs signes dont :

  • La détection d’une masse ovarienne lors du suivi gynécologique ou d’un examen d’imagerie
  • L’apparition de douleurs abdominales ou pelviennes (dans la zone du petit bassin)
  • Une augmentation anormale du volume de l’abdomen liée à une ascite (c’est-à-dire une accumulation anormale de liquide dans la cavité péritonéale, qui contient certains organes de l’abdomen)
  • Des saignements ou des pertes vaginales anormales
  • Des troubles du transit
  • De faux besoins d’aller à la selle
  • Des envies très fréquentes ou pressantes d’uriner
  • L’apparition de problèmes de circulation dans un membre inférieur se manifestant par un œdème (gonflement), très rarement une sciatalgie (douleurs au niveau du nerf sciatique) ou une phlébite (inflammation d’une veine pouvant provoquer son obturation par la formation d’un caillot de sang)
  • L’apparition d’une douleur thoracique
  • Un essoufflement prolongé
  • Une dégradation inexpliquée de l’état général qui se manifeste notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue.

Diagnostic / Traitements :

Quel que soit le contexte de découverte d’une masse ovarienne, un certain nombre d’examens doit être réalisé pour confirmer le diagnostic de cancer et en évaluer le stade, c’est-à-dire son degré d’extension. L’ensemble de ces examens constitue le bilan diagnostique.

La chirurgie et les traitements médicamenteux (chimiothérapie conventionnelle et / ou thérapies ciblées) sont les principaux traitements des cancers de l’ovaire. Ils sont utilisés seuls ou associés les uns aux autres.