👨‍⚕️ Chirurgien vasculaire et endovasculaire : un acteur clé face à l’AOMI et aux ulcères chroniques

Dans un contexte où les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité dans le monde, la prise en charge des pathologies vasculaires périphériques devient une priorité. À la croisée de la chirurgie et de l’imagerie interventionnelle, le chirurgien vasculaire et endovasculaire joue un rôle central dans le diagnostic, le traitement et la prévention des maladies artérielles et veineuses. Focus sur ce métier et sur deux enjeux majeurs de santé publique : l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) et les ulcères vasculaires.

🩺 Le métier de chirurgien vasculaire et endovasculaire

Le chirurgien vasculaire est un spécialiste de la prise en charge des affections des vaisseaux sanguins, à l’exception du cœur et du cerveau. Il intervient sur les artères, les veines et les capillaires, que ce soit en chirurgie ouverte ou via des techniques mini-invasives endovasculaires guidées par l’imagerie (angioplastie, stents, etc.).

Il prend en charge :

L’AOMI,
Les anévrismes artériels,
Les varices,
Les thromboses veineuses profondes,
Et bien d’autres pathologies circulatoires.

🔗 Sa mission : préserver la circulation sanguine, prévenir les complications graves (amputations, ischémie, embolies) et améliorer la qualité de vie des patients.

🚶‍♂️ AOMI : une maladie silencieuse, souvent sous-diagnostiquée

✅ Qu’est-ce que l’AOMI ?

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs est une pathologie chronique et progressive des artères des jambes, liée à l’accumulation de plaques d’athérome qui rétrécissent ou bouchent les artères. Résultat : le sang circule mal, les muscles sont moins bien oxygénés, ce qui peut entraîner douleurs et complications sévères.

⚠️ Les stades d’aggravation de l’AOMI

Stade asymptomatique : dépistage souvent tardif.
Claudication intermittente : douleurs à la marche, obligeant le patient à s’arrêter.
Ischémie critique : douleurs au repos, ulcères, voire nécrose.
Amputation si non prise en charge à temps.

📌 L’AOMI est également un marqueur de risque cardiovasculaire global : un patient avec AOMI a un risque accru d’infarctus et d’AVC.

Les signes d’alerte :

Douleurs aux mollets à la marche,
Sensation de jambes froides,
Plaies qui cicatrisent mal.

Les outils de dépistage :

Interrogatoire ciblé,
Examen clinique (pouls périphériques, température, coloration),
Mesure de l’Index de Pression Systolique (IPS) : simple, rapide, fiable,
Imagerie : écho-doppler, angioscanner, artériographie si besoin.

🎯 À dépister en priorité : les fumeurs (Penser à la sciatique du fumeur), diabétiques, hypertendus, personnes avec antécédents cardio-vasculaires.

💡 Traitement de l’AOMI : une approche graduée

1. Traitement médical

Sevrage tabagique impératif,
Traitement du diabète, de l’hypertension, de la dyslipidémie,
Activité physique régulière, notamment marche encadrée,
Médicaments : antiagrégants (aspirine), statines.

2. Traitements interventionnels (si échec ou ischémie critique)

Endovasculaire : angioplastie, pose de stents,
Chirurgie ouverte : pontage artériel, endartériectomie.

📣 La rééducation à la marche reste une étape clé dans tous les cas.

🧠 Ulcères vasculaires : une complication fréquente et complexe

Les ulcères vasculaires sont des plaies chroniques souvent liées à une mauvaise vascularisation. Ils peuvent être :

▶ Ulcères artériels

Lésions douloureuses, bord net, fond nécrotique,
Fréquents chez les patients AOMI.

▶ Ulcères veineux

Moins douloureux, souvent fibrineux, bord irrégulier,
Localisés autour de la malléole interne,
Liés à une insuffisance veineuse chronique.

▶ Ulcères mixtes

Associant composantes artérielle et veineuse.

Prise en charge :

Revascularisation si besoin,
Compression veineuse adaptée (si pas de contre-indication artérielle),
Soins locaux réguliers,
Éducation thérapeutique et suivi multidisciplinaire
✅ En résumé : un travail de coordination indispensable
Le chirurgien vasculaire est un acteur essentiel dans le parcours de soins face à l’AOMI et ses complications. Le dépistage précoce, la prise en charge pluridisciplinaire et la sensibilisation des professionnels de santé de premier recours sont les clés pour éviter les complications graves, améliorer la qualité de vie et limiter les hospitalisations évitables.
🩺 Professionnels de santé : soyons proactifs ! Dépistons, orientons, collaborons.

Focus sur la chirurgie vasculaire, AOMI et ulcère chronique